Livre VI : début et fin
Histoire
Le Livre VI constitue la dernière saison de Kaamelott ; contrairement aux prévisions initiales, il n’y aura pas de Livre VII de Kaamelott. Le tournage a duré moins de deux mois, débutant le 4 juin 2008 par quelques jours de tournage dans le Morbihan pour les scènes de plage et de villages, avant de s’envoler pour les studios de la Cinecittà à Rome pour les scènes d’extérieur des huit premiers épisodes. Le reste des scènes d’intérieur et du camp romain ont été tournées jusqu’à la mi-août en studio à Lyon et au fort de Feyzin. Le tout dernier plan est tourné au Studio 24 de Lyon le 14 août 2008.
Le Livre VI est une préquelle aux cinq précédents Livres ; reprenant un format long de 46 minutes, le but est de plonger le spectateur dans le passé des personnages. On apprend ainsi comment Arthur est parvenu à la tête du royaume de Logres, quelle a été son adolescence à Rome, comment se sont mises en place les bases du roi légendaire que l’on connaît, et pourquoi il a touché le fond à la fin du Livre précédent.
Synopsis
Quinze ans avant Kaamelott. Arthur n’est encore qu’un simple soldat ; plutôt solitaire, sentimental, guère ambitieux et sans grand avenir, il n’attend pas grand chose de sa vie au sein d’un empire sur le déclin, mais les dieux et le Sénat en ont décidé autrement : le milicien anonyme va s’élever, jusqu’à devenir une des figures légendaires les plus célèbres de l’Histoire.
Fiche technique
Nombre d’épisodes : 9
Format : 46 minutes
Diffusion en avant-première : 2 séances au Grand Rex à Paris le 25 Mars 2009 à l’occasion de la « Nuit Kaamelott ». 6 épisodes projetés lors de la première séance, 7 épisodes lors de la deuxième, qui a eu lieu en présence des acteurs.
Première diffusion : 17, 24 et 31 octobre 2009 (trois épisodes par soirée)
Sortie en DVD : 25 novembre 2009
Acteurs récurrents : Alexandre Astier, Lionnel Astier, Joëlle Sévilla, Anne Girouard, Thomas Cousseau, Nicolas Gabion, Franck Pitiot, Jean-Christophe Hembert, Jacques Chambon, Jean-Robert Lombard, Alain Chapuis, Caroline Ferrus, François Rollin, Patrick Chesnais, François Levantal, Pierre Mondy, Marthe Villalonga, Jackie Berroyer, Tchéky Karyo, Frédéric Forestier, Valeria Cavalli, Emmanuel Meirieu, Manu Payet
Distribution et équipe technique consultables sur IMDb.
Contenu du coffret
- Tome I : épisodes I, II et III
- Tome II : épisodes IV, V et VI
- Tome III : épisodes VII, VII et XI
- Addendum :
- Aux sources de Kaamelott, Acte V :
- Bêtisier
- Entretien exclusif avec Alexandre Astier
Résumé détaillé
Rome, quinze ans avant Kaamelott. Arturus, simple soldat anonyme à la Milice Urbaine, rentre d’une ronde dans les rues de la capitale de l’Empire. Entraînements, patrouilles, attente, lecture, tel est son quotidien ; il n’a aucun souvenir de sa petite enfance en Bretagne, pas vraiment d’ambition, pas réellement d’avenir au sein de cette civilisation sur le déclin ; plutôt solitaire, il a néanmoins des amis fidèles parmi ses camarades soldats, ce qui l’amène un soir à suivre son ami le plus proche et sa compagne, Appius Manilius et Licinia, dans une soirée de la haute société. Arturus est accompagné de Julia, la nouvelle colocataire de Licinia. Ils ne sont évidemment pas conviés à la soirée, mais l’entrée est gardée par Caius Camilus, un autre soldat de la Milice que Manilius se charge de convaincre. Après la débauche de nourriture près du bassin et une partie de jambes en l’air derrière un rideau, la soirée dégénère brusquement : les compères se font surprendre par leurs supérieurs… Arturus sauve la situation in extremis mais le prix est élevé : il est contraint de mettre KO Titus Nipius Glaucia et Aulus Milonius Procyon, qui ne vont pas oublier l’affront.
Tout cela ne concerne guère Lucius Silvius Sallustius, l’un des sénateurs les plus puissants de Rome ; la Bretagne, peu lui en chaut… Ou du moins il aimerait. Car pour conserver son pouvoir et l’oreille de César, Sallustius a besoin du soutien d’autres sénateurs, et quatre d’entre eux semblent bien décidés à lui en faire baver : ils veulent un signe, une conquête, n’importe quoi du moment que cela remonte un peu leur prestige. La Bretagne, par exemple : asseoir enfin à la tête de la Bretagne un chef romain reconnu par le peuple, et mettre ainsi un terme à des siècles d’une semi occupation fragile, voilà qui leur permettrait de ne pas trop raser les murs. Il est vrai que la situation n’est guère brillante dans cette partie de l’empire, ou les légions romaines piétinent inlassablement. Le Dux Bellorum en place, Manius Macrinus Firmus, tente depuis treize années de franchir le mur d’Hadrien, mais se heurte à une résistance acharnée et organisée. La Carmélide, la Calédonie, l’Orcanie, l’Armorique luttent contre l’Empire, heureusement sans avoir encore réussi à s’organiser en coalition.
Marcus Oranius Lurco apporte étonnement son aide grâce à une révélation savamment orchestrée : en Bretagne, n’importe qui peut être roi dès l’instant qu’il porte « l’épée des rois ». Si Sallustius veut un chef indétrônable en Bretagne, il doit trouver un homme capable de récupérer l’épée. Le collaborateur de Sallustius, Publius Servius Capito, se trouve immédiatement mandaté pour une mission spéciale : dénicher un breton. Ça tombe bien, Arturus en est un, de breton, même si lui-même semble l’ignorer ; Capito en conservait un vague souvenir qui se confirme lors de son passage à la caserne de la Milice qu’il a jadis commandée. Arturus est donc convoqué chez Sallustius et soumis à un bref interrogatoire au sujet de la fameuse épée des rois ; selon lui ce n’est rien de plus qu’une tradition, il y a une épée plantée dans un rocher et quand on est enfant, on doit retirer l’épée du rocher. Un genre de cérémonie, rien de plus, mais les deux sénateurs sont surpris quand le jeune soldat leur affirme qu’il a retiré l’épée…
L’occasion est trop belle et Sallustius saute dessus : il tient peut-être le moyen de gagner définitivement la Bretagne, et surtout de calmer les quatre sénateurs qui prennent un malin plaisir à le harceler sur le sujet. La machine est lancée et pendant que Manilius se cache dans le ghetto pour échapper à ses supérieurs, qui comptent bien lui faire payer les coups reçus à la soirée villa Aconia, Arturus monte rapidement les échelons de la hiérarchie. Glaucia apprend rapidement que le futur roi de Bretagne est à l’origine de la rouste qu’il a prise, et Arturus n’échappe à la torture que par l’intervention de Capito qui le hisse immédiatement au grade de centurion, au grand dam de Glaucia ; mais cela ne se fait pas sans contrepartie, et c’est Manilius qui subit les foudres du chef furieux qui compte bien le faire dévorer par les lions.
Tout s’enchaîne très vite pour Arturus, ce qui le rend mal à l’aise ; il sait pertinemment que son ascension n’est en rien due à ses mérites, et il n’a aucune mission particulière à accomplir. On l’envoie vaguement à la villa Aconia pour prendre des leçons auprès de la maîtresse des lieux, Aconia Minor, afin de le mettre à niveau pour faire passer la pilule aux sénateurs, un peu aigris à l’idée qu’un simple soldat soit nommé à la tête de tout un pays. Le centurion malgré lui discerne peu à peu ce qui se prépare. Capito n’a pas chômé : envoyé en Bretagne afin de constater la situation par lui-même, il en est revenu avec Merlin, qui apprend au futur roi qui il est réellement et ce que l’on attend de lui ; la Dame du Lac est aussi de la partie, révélant à celui qui deviendra le roi Arthur qu’il est l’élu des dieux et doit se plier à leur volonté, suivant le chemin que tracent pour lui Sallustius et les sénateurs.
Sa vie monotone ne s’égaie pas pour autant. Le jeune homme est bien vite tombé amoureux de sa préceptrice, et si sa rencontre avec César lui fait une certaine impression, il est toujours très mal à l’aise vis-à-vis des évènements qui l’entourent. Lorsqu’on lui impose d’assassiner un chef Ostrogoth pour justifier son nouveau grade de Général, il refuse, avant de se rendre à l’évidence : il n’a guère le choix. Il s’entoure pour cette mission de plusieurs amis soldats, ce qui lui permet de faire libérer et gracier Manilius malgré les protestations de Glaucia. En Bretagne, le peuple et les rois se préparent au retour du fils de Pendragon. Arturus a confié à Merlin la lourde tâche de parcourir le royaume pour convier les nobles et moins nobles à se mettre en valeur, au moyen d’une quête prestigieuse visant à prouver leur courage, pour participer au gouvernement du futur royaume unifié ; le futur roi veut s’entourer de toutes les bonnes volontés. Les futurs chevaliers de la Table Ronde partent à l’aventure, bien décidés à accomplir des faits d’armes dignes d’assurer leur place auprès du futur roi. Les rois en place sont bien moins enthousiastes à l’idée de devoir bientôt prêter allégeance à un inconnu, mais se résignent lentement. Après tout, si le nouveau roi a l’épée…
Mais il ne l’a pas encore, et cela l’inquiète ; il doute de sa capacité. La situation se tend sensiblement à Rome. Arturus a épousé Aconia, un mariage douteux puisqu’il s’avère que la dame est déjà mariée, mais néanmoins célébré par le Père Blaise en présence de Merlin, Manilius, le Maître d’Armes et Drusilla ; mais pour unifier définitivement les clans bretons, il faut l’accord de Léodagan de Carmélide, qui refuse de céder… À moins qu’Arthur n’épouse sa fille, Guenièvre.
Quand Arthur arrive en Bretagne, de nombreux chevaliers ont répondu à son appel : Bohort, Perceval, Karadoc, Lancelot, Hervé de Rinel, Galessin… Les auditions sont longues et éprouvantes. Avant cela, Arthur s’est d’abord rendu au camp fortifié romain près du Mur d’Hadrien dont la route lui a été indiquée par deux jumelles rencontrées fortuitement sur la plage. La rencontre entre les deux Dux Bellorum n’est guère joyeuse ; Macrinus ne s’est pas encore fait à l’idée qu’on le rappelle à Rome après treize années de front, mais sa décision est prise : il rentre chez lui, en Macédoine. Il part sans un regard en arrière, ni le moindre conseil pour son successeur.
Arthur ne chôme pas ; à peine installé, il part en mission d’infiltration chez l’ennemi, prétextant un besoin de se former lui-même dans un premier temps. Cette absence justifiée lui permet de se rendre au rocher où, comme promis par la Dame du Lac, il retire l’épée sans la moindre difficulté, devenant ainsi le souverain légitime de Logres. La Bretagne est fédérée, Rome triomphe ! Un peu trop vite, peut-être. Lucius Sillius Sallustius semble quelque peu mal-à-l’aise à son arrivée en Bretagne accompagné de Publius Servius Capito pour voir l’évolution de la situation de ses propres yeux, et ce n’est pas uniquement dû aux vêtements bretons que porte Arthur, ni à son air assuré qu’il ne reconnaît pas. Le jeune roi de Logres le rassure pourtant : la fédération est en bonne voix ; rendez-vous est pris quelques heures plus tard pour officialiser l’évènement.
Le malaise du sénateur ne s’améliore pas quand il arrive sur la plage ou Appius Manilius et les premiers fidèles du roi ont rassemblé le peuple breton comme témoin ; Arthur paraît déterminé, et Sallustius se méfie. On lui annonce que tout est réglé ; les bretons acceptent tout, la fédération, la monnaie unique, la défense commune, à une seule condition : ils ne veulent plus de romains. Arthur expose directement l’évidence dont les deux sénateurs prennent toute la mesure : Rome vient de perdre la Bretagne, leur protégé les a doublé. Arthur n’est pas romain, il est breton, et désigné par les dieux de surcroît, ce qui fait de lui un souverain indétrônable et incontrôlable par Rome. Un compromis est cependant rapidement trouvé, qui satisfait les deux camps : Rome vient de perdre la Bretagne, mais Arthur laisse à Sallustius le loisir de prétendre le contraire. Arthur est un héros car il a libéré la Bretagne de l’oppression romaine, Sallustius est un héros car la Bretagne est désormais unie sous l’égide d’un roi placé par Rome, et un camp romain est conservé sur l’île pour maintenir l’illusion ; l’affaire est entendue. Avant de quitter définitivement la Bretagne, Capito met Arthur en garde : il n’est clairement plus le bienvenu à Rome.
Arthur et Manilius doivent pourtant retourner une dernière fois dans la capitale de l’empire pour chercher leurs compagnes. Ce retour scelle de destin de l’ami d’Arthur que Procyon assassine après avoir disposé de Licinia et Julia. S’il s’en sort indemne, Arthur ne retrouve pas sa femme : sa visite villa Aconia lui apprend l’identité du mari légitime d’Aconia, Macrinus, tout juste revenu de Bretagne. Le jeune homme maintient l’illusion, discute brièvement avec l’ancien Dux Bellorum et repart seul voir l’empereur. Vision macabre, Cæsar Imperator n’est plus, gisant dans un bain à l’eau vermeille, un poignet tranché.