Dies Iræ : la genèse
Histoire
L’aventure Kaamelott débute en 2003, lorsque Alexandre Astier écrit, réalise et produit le court-métrage Dies Iræ grâce à l’Acting Studio, petite société lyonnaise autour de laquelle gravite une grande partie des acteurs présents au casting, notamment des proches et parents d’Alexandre Astier ; le court-métrage, d’une durée de 15 minutes, remporte un franc succès et plusieurs prix à l’occasion de festivals. Le moment est propice : Caméra Café s’achève sur M6, et Yvan Le Bolloc’h cherche un programme de remplacement. Les nouveaux programmes proposés ne plaisent pas à la chaîne, trop peu originaux. C’est lors du festival de court-métrage de Meudon, où Dies Iræ décroche la première place, qu’Alexandre Astier fait la connaissance d’Yvan le Bolloc’h, qui se montre intéressé par l’idée du court-métrage. Ce dernier arrive à la société de production CALT, qui demande rapidement la réalisation de quatre épisodes pilotes afin de les proposer à la chaîne M6.
Alexandre Astier avait déjà réalisé six épisodes pilotes : d’une durée moyenne de cinq minutes, les épisodes faisaient apparaître la plupart des personnages du court-métrage, avec parfois quelques différences de casting : Audrey Fleurot, la Dame du Lac par la suite, y incarne Angharad, personnage joué dans la série par Vanessa Guedj, qui interprète la reine Guenièvre dans les pilotes. La chaîne demande des épisodes plus courts sur le schéma de Caméra Café ; quatre nouveaux épisodes sont réalisés, qui prennent cette fois la forme que l’on retrouvera durant les premières saisons. La série trouve également son nom définitif : appelée « Kaamelot » dans les six premiers pilotes, c’est l’orthographe « Kaamelott » qui est adoptée. L’emballement est manifeste au sein de la production, et une première saison de cent épisodes de trois minutes trente est commandée. Kaamelott est né !
Synopsis
Une réunion de la Table Ronde comme tant d’autres. Thèmes du jour : intégrité linguistique des seigneurs bretons, organisation des paperasses et ordres du jour, prototypes de Graal et équeutage de haricots.
Fiche technique
Distribution et équipe technique consultables sur IMDb et l’Auberge.
Voir le court-métrage
Le court-métrage Dies Iræ peut être visionné sur Vimeo ou ci-dessous :
Résumé détaillé
Réunion ordinaire à la Table Ronde, les Chevaliers écoutent religieusement le roi Arthur déclamer un texte d’introduction. Le tic de sourcils que manifeste Lancelot perturbe le souverain, qui s’interroge sur le degré d’attention de ses sujets. Mis devant le fait, ces derniers avouent qu’ils ne parlent pas latin, à la stupéfaction d’Arthur qui préfère ne pas épiloguer pour éviter de vexer les Chevaliers qui considèrent comme une preuve d’intégrité le fait de ne pas parler latin même après quatre siècles d’occupation. Il est de bon ton de changer rapidement de sujet, mais le Père Blaise ne trouve plus l’ordre du jour… Il y a bien un sujet sur l’apprentissage de la langue celte jusqu’à l’âge de douze ans, vaguement évoqué autour d’une séance d’équeutage de haricots verts pour remplacer les sempiternelles patates du repas de midi.
À bout de patience, Arthur exige des nouvelles de la Quête du Graal. Si Léodagan et Perceval ne semblent guère passionnés par le sujet, Bohort lui, ramène du concret. Émerveillé, le roi tient enfin dans ses mains le vase légendaire. Ou du moins, un prototype dudit vase. Réalisé par un petit artisan orcanien, c’est une proposition, histoire de se faire une idée… Arthur désespère et met à la porte les chevaliers pantouflards, avec pour mission de ne pas revenir à la Table Ronde sans bonne raison, sous peine de finir leurs jours comme bergers dans les Highlands.
Maintenant, il y a des haricots au menu, mais personne pour les déguster.