Interview de Lionnel Astier par les Forenpoms
Un grand merci au forum des Forenpoms qui a eu l’opportunité de pouvoir interroger Lionnel Astier !
Ça donne ça :
– Quel est votre parcours? comment en êtes vous venus à la comédie?
Je n’ai pas fait d’école d’art dramatique, mais 5 ans de beaux-arts. J’ai abordé le théâtre par la peinture et les décors. Mais depuis tout petit je voulais écrire et jouer. C’est ce que j’ai fait. Dès ma première année de beaux-arts, j’ai travaillé en parallèle dans une compagnie théâtrale.– Avez vous des projets pour les temps à venir (théâtre, cinéma…)?
Je tourne en Mars-Avril avec Élisabeth Rappeneau. Je serai, pour un mois, au théâtre de la Criée à Marseille (en Janvier 2010) pour un spectacle seul : « Pourquoi j’ai jeté ma grand-mère dans le vieux port ». J’ai écrit « La nuit des Camisards » une pièce qui se joue cet été et l’été prochain en Cévennes.Avez vous plus de sollicitation depuis Kaamelott? (rôle? dans la rue?).
J’avais déjà fait pas mal de télé sans grande satisfaction. La diffusion quotidienne de Kaamelott m’a effectivement redonné une actualité télé et une reconnaissance. Il faut juste que je travaille à faire oublier Léodagan aux producteurs sous peine de m’ennuyer très vite.
Kaamelott est une forme de télé que je défends, Hero Corp aussi. Je vis donc très bien les sollicitations et suis sensible aux témoignages (dans la rue, sur Facebook) de toutes celles et ceux qui disent « merci de faire cette télé-là ». Ces avis sont importants et précieux pour moi. J’ai envie d’avoir envie, comme dit Johnny. Je suis loin d’être fier de tout ce que j’ai fait. Et justement pour ça… je continue de croire en une télé forte (dans le domaine de la fiction) parce que confiée aux artistes. C’est bien d’écouter les désirs du public. C’est préférable pour lui de le surprendre agréablement.– Jusqu’à présent quel personnage avez vous le plus aimé jouer?
Leodagan en fait sûrement partie. Mais, peu importe le personnage. Ce qui compte c’est de jouer. J’aime ça, jouer. Jouer avec d’autres. Je ne sais pas danser mais j’imagine que c’est comme lorsqu’on danse parfaitement bien avec un(e) partenaire. On accède à un niveau de conscience différent.– Avez vous l’intention d’écrire vous aussi des scénarii comme vos fils?
Pour écrire, je ne les ai pas attendu. Je pense même qu’ils le tiennent un peu de moi car, petits, ils m’ont toujours vu écrire et mettre en scène. Il savaient que j’écrivais une fois qu’ils étaient au lit, et aujourd’hui je constate que l’un et l’autre écrivent essentiellement la nuit. Cela dit, j’écrivais du théâtre. Pour les scenarii, j’ai peu écrit sinon pour eux (Kaameloot pour Alex, Off prime pour Simon). Mais oui, j’ai un projet…Kaamelott :
– Avez vous des points communs avec votre personnage de kaamelott?
De fait, tout semble confirmer que je suis crédible dans ce personnage. Mais je crois que la caractérisation de Léodagan est née d’une complicité entre Alexandre et moi autour d’Audiard quand Alex était ado. Blier, Gabin, Ventura Tout une galerie de bougons qui ont le sens de la formule, ne se laissent pas emmerder, et disent toujours ce qu’ils pensent. Des raretés, en fait. Mais, il y a dans Léodagan un côté « môme » (dans la cruauté, l’exercice du pouvoir, les rapports avec sa femme) et c’est par ce côté-là qu’il peut séduire.– Pouvez vous nous délivrer une petite anecdote?
Ça ne me vient pas pour Léodagan en particulier, sinon qu’Alex lui a quelquefois donné des expressions à moi, du genre (quand il vit un moment agéable) : « il vaut mieux ça qu’un coup de pied dans les noix ». Par ailleurs, « la tarte aux myrtilles » ou « aux fraises » ne sont pas totalement inventées. Je me souviens notamment, en famille, d’une tarte au chocolat sans chocolat, parce qu’il n’y avait plus de chocolat mais, que c’est pas parcequ’il n’y a plus de chocolat qu’on va se priver de tarte au chocolat.
La suite est disponible içi et pour ceux qui veulent un compte-rendu de la dédicace du 7 mars c’est par là.
Ca fait toujours plaisir à lire, merci le forum forenpoms.